Pianiste et compositeur, Muhiddin Dürrüoglu est entré dès l’âge de onze ans au Conservatoire supérieur d’Ankara (où il a bénéficié d’un régime spécial réservé aux enfants surdoués). Un an plus tard il commence à se produire régulièrement en concert. Dès 1987 (à l’âge de dix-huit ans), il obtient sa licence et s’installe en Belgique pour compléter sa formation au Conservatoire Royal de Bruxelles avec Jean-Claude Vanden Eynden pour le piano et Jacqueline Fontyn pour la composition. Deux ans plus tard, il est admis à la prestigieuse Chapelle musicale Reine Elisabeth dont il sort gradué en 1992, nanti d’un diplôme de virtuosité avec grande distinction. Finaliste du Concours européen de piano en 1991 et lauréat du Concours Nany Philippart en 1992 il est également Lauréat de la Fondation de la Vocation.

Toujours soucieux de se perfectionner, il s’inscrit l’année suivante à l’Indiana University School of Music à Bloomington (États-Unis), où il effectue un doctorat en piano.

C’est en 1993 que Muhiddin Dürrüoğlu commence à se faire reconnaître comme compositeur : ses six Préludes pour piano lui valent le Prix Arthur De Greef de l’Académie Royale des Beaux-Arts, des Lettres et des Sciences de Belgique et « Contact » pour flûte et piano, la coupe de la création musicale de l’Académie de Lutèce à Paris.

En 1996, il obtient le Prix Sabam pour « Contact 2 » au concours des Muizelhuiskoncerten et en 2000, il reçoit le Prix André Chevillion – Yvonne Bonnaud de la Fondation de France pour Le Tourneur. Deux de ses œuvres sont à nouveau primées lors de concours internationaux de composition : Nebula qui reçoit le Prix Irène Fuérison et Varioactivité qui reçoit le 2e Prix du concours de Hulste. Si sa musique fait parfois référence à l’Orient (Le Tourneur évoque les derviches tourneurs) elle convie aussi ses auditeurs à des voyages bien plus lointains, notamment dans … des pas sur la lune…, qui est un hommage à Debussy, ou dans Nebula, voyage imaginaire à travers une nébuleuse…